Cabo Verde à Salvador de Bahia
Une superbe escale à Cabo verde ou nous avons passé la nuit au mouillage dans une superbe baie car nous sommes arrivé de nuit. Au matin, direction la Marina de Mindelo ou nous prenons du carburant et une énorme douche ! Ca fait un bien fou « une douche ». Toutes les choses simples de la vie semblent fabuleuses pour les marins qui arrivent du large et ou tout acte est un exploit en sois.
Nous profitons de la simplicité de cette ile et rencontrons des amis à Yanouch. Il faut dire qu’il est venu ici avec le Bel Espoire il y à qq années. Nous fesons le plein de courses et prenons la météo.
D’ailleurs un énorme MERCI à Arthur pour sa précieuse aide concernant la météo. Il faut savoir que nous prenons la mer avec 5 jours de météo d’avance. Quand la traversée dure 18 jours c’est très difficile d’anticiper. C’est là que le tel satelite Iridium et notre ami Arthur deviennent nos sauveurs. Arthur nous fait parvenir la météo et ces conseils. Il est pratiquement le seul à savoir ou nous nous trouvons. Des bisous, des bisous, des bisous et courage bientôt tu seras sur pied ! on est avec toi.
Les quelques jours d’escale sont une torture. Nous devons quitter des personnes et des ambiances formidables à peine y être. Ca devient un vrai dileme au moment de choisir le jour de larguer les amarres. Mais nous larguons toujours les amarres…
Aujourd’hui, c’est un peu spécial. Car nous quittons Cabo Verde pour SALVADOR DE BAHIA. On part pour traverser l’Atlantique nord par l’Equateur. The legende. Nous sommes tout les trois sereins avec une énorme boule au ventre. Car à cet instant, même pour Yaya, c’est une première. Et nous sommes très conscient ( ou totalement fou) de l’enjeu.
Très vite nous retrouvons les repères et les quarts… 2 métre de houle, le vent de 15 Nds dans le dos et nous laissons peu à peu les dernières îles de l’Atlantique Est et filons vers le Sud Ouest.
C’est à peu de chose prés le moment ou les choses vont se corser pour nous. Au bout de qq jours, les deux pilotes automatiques nous lachent tout simplement. Bilan, en plus de la veille, nous devons barrer tout nos quarts. Rien que cà !
Puis le gros temps, 2/3 métres de houle et 25 Nds de vent avec des raffales à 36 ! 60 heurs d’orages et de gros temps. 390° de nuage et bien sur la pluit en veux-tu en voilà. Les nuits sont noires mais d’un coup, allumées par l’éclair, tu vois la dimention d’une guerre entre les dieux de l’Olympe et les Titans. Le tout sur une mer d’échirée. En gros, tu flippes et tu fermes ta gueule ! Ici, c’est pas toi qui décide. Ni quand cà commence, ni quand cà fini. Le moral des troupes est shooté en plein vol et dégringole à une vitesse folle. La tension est palpable et nous sommes au cœur de celle-ci. Les heures et les minutes sont longues, seul, à la barre d’Idéfix. A ce moment là, je pense à ma fille et je donnerai tout ce que j’ai pour un petit déj. sous la couhette devant un dessin animé avec elle.
Mais les éléments ont du entendre notre intime prière et cessent leur tourmente sur ce ridicule et minuscule 10m70 perdu dans l’Atlantique. La leçon est passée. Grand respect pour les Mers et les Océans. C’est bien plus grands et plus forts que moi.
Encore ½ jour de nuage, mais blanc. Enfin la mer se calme et les nuits s’étoilent . La journée, le ciel bleu revient, salvateur. Ouf, tout cela semble bien derière nous, mais pas de provocation ni de trop grands éclats de joie. Car tout peu reprendre.
Nous sommes heureux car nous approchons d’une petite ile qui annonce l’EQUATEUR. Yanouch nous prépare pour cette occasion une petite surprise. Il est trop fort ce mec , J’adore ! Petites épreuves, déguisements, champagne, baignade et bouteille à la mer. Souvenirs Inoubliables. Merci à ma petite sœur et my brother de l’Equateur !
Ensuite c’est Fernando de Morondha qui nous annonce que nous venons de traverser le grand Atlantique. Bientôt suivit par les polutions lumineuses de Récif et autres grosses villes de la côte brésilienne. Puit le moment tant attendu BAHIA. Gigantesque ville avec son ambiance du tonner !! AIL, AIL AILLLL. MORTEL. Superbe acceille à la marina de bahia. Le soir même, petit concert dans un café. Pur plaisir, direct ! D’ailleurs en ce moment même ou j’écris, gros concert devant l’église au dessus de la marina. Et demain, célébration de je ne sais pas trop quoi, car j’ai pas tout compris.Mais carnaval sur qqs jours. Puissant !! Heureusement que Djem est avec nous. Comme elle est espagnole, elle se fait comprendre et comprend un peu le portuguais. Ca facilite les choses. C’est super cool. Les gens sont gentils à souhait, serviables, c’est un vrai régale. Ambiance festive et quartiers populaires et cà ne fait qu’une journée que nous sommes arrivé. Cà promet.
Merci à tous pour votre soutient et vos petits messages. Cà chauffe le cœur. Je vous embrasse et vous salut. Car malgré les apparences nous pensons souvent à ceux qui ne sont pas avec nous. Nous sommes souvent seul lors des quarts et pensons à chacun d’entre vous à un moment ou un autre.. Vous êtes souvent la seule source de motivation qu’il nous reste dans les moments difficiles. Vous êtes ce qui nous permet de tenir et de revenir. Merci à vous.
Gros bisous à ma fille chérie. Tu me manques terriblement. On se voit sur Skype. Et va voir Bahia c’est magique! je t’aime mon coeur
Je vous donne des news avant d’entamer la plus grosse traversée de cette aventure Bahia-Cap Town.
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